
En ce premier jour du reste de sa vie, au CHU Dr-Georges-L.-Dumont, le jeudi 20 février 2025, est décédé à l’âge de 95 ans, Fernand Arsenault, de Moncton. Né à Bonaventure, en Gaspésie, le 17 octobre 1929, il était le fils de feu Cléophas et Yvonne (Arsenault) Arsenault. Époux bien-aimé de Ghislaine Cormier-Arsenault, il fut précédé dans la plénitude de la vie par son fils Jean Pierre.
Il laisse dans le deuil sa sœur, Lucette (feu Ghislain); sa belle-sœur, Denise (feu Jean-Claude), ainsi que de nombreux neveux et nièces, belles-sœurs et beaux-frères.
Outre ses parents, son épouse et son fils, il fut précédé dans la tombe par ses sœurs et frères: Jean-Claude, Guy (Mariange), Rita (Joseph), Antoinette (Raymond), Gemma (Émilien), Raoul (Blanche), Sr Lorraine, Fille de Jésus, Fernande (en bas âge), Henri-Louis (Colombe), Laurielle (Arsène), Marcelle (Vic) et Madone (Raymond).
Sa vie a été influencée par les clubs 4-H dont celui de son village natal à Bonaventure, qui fut l’un des premiers clubs fondés au Québec en 1942. Il a été l’un des membres fondateurs, inspiré par les valeurs de respect de la vie et de la nature dont le cri de ralliement était: honneur, honnêteté, habileté et humanité.
Sa mère Yvonne, excellente éducatrice et surtout son père Cléophas ont aussi été d’une grande influence. Cléophas, un homme avec une 5e année scolaire était engagé dans un grand projet, celui de libérer ses concitoyens gaspésiens du difficile travail de bûcheron et de draveur en les dotant d’une usine de papier à New Richmond. En devenant membre de la Congrégation de Sainte-Croix, Fernand a déçu son père qui comptait sur lui pour l’aider à réaliser le projet d’usine. Cette déception fut de courte durée, car Fernand, avec sa carrière universitaire, a contribué, comme son père le souhaitait, à libérer des milliers d’Acadiens de la pauvreté en leur permettant de devenir des professionnels engagés qui ont contribué à moderniser la société acadienne et québécoise.
Fernand a été membre de la Congrégation de Sainte-Croix de 1951 à 1973. Ses confrères ont vu en lui un dynamique ouvrier du père Lefebvre, de Clément Cormier et des membres de la future Université de Moncton. Les frères et les pères de Sainte-Croix lui ont aussi fait découvrir la vraie histoire des Acadiens. Il quittera la Congrégation en 1974 pour s’unir à l’amour de sa vie, Ghislaine Cormier-Arsenault en 1975.
De 1973 à 1974, Fernand a profité d’un congé sabbatique pour améliorer ses connaissances en thérapie familiale à la Marin Institute, Californie, et à la Western Institute de Watsonville, Californie. C’est là qu’il fit la connaissance de Mary et Bob Goulding, sans oublier Eric Burns, auteur de Games People Play (DTA). Fernand a toujours été très fier et reconnaissant envers les pères et les frères de Sainte-Croix de lui avoir permis de réaliser toutes ses études et d’en avoir assumé tous les frais.
De 1956 à 1961, à l’Université Saint-Joseph, et à l’Université de Moncton à compter de 1966, il a été professeur et directeur du département des sciences religieuses avant d’accepter le poste de doyen de la Faculté des arts en 1985 jusqu’en 1994.
Au cours de ses deux mandats comme doyen, il a réussi à doter la Faculté des arts des infrastructures dont elle avait besoin, notamment une salle de spectacle et un pavillon des beaux-arts afin de loger adéquatement les départements de musique et d’arts visuels et de théâtre. C’est également au cours de son mandat que le Quatuor Arthur-LeBlanc a été fondé, et que le premier programme de troisième cycle a été créé: le doctorat en études françaises et linguistiques dont le premier diplôme a été décerné à madame Judith Perron en 1995. Plusieurs autres facultés et écoles suivront l’exemple de la Faculté des arts et contribueront ainsi à faire entrer l’Université de Moncton dans le monde des universités importantes. Dès son 50e anniversaire en 2023, l’Université aura décerné presque 45 000 diplômes de niveau supérieur.
En 1985 il a présidé un Colloque international sur la paix organisé à l’Université de Moncton. En 1992, il a été élu membre du bureau de direction de l’Association internationale des
facultés ou établissements de lettres et de sciences humaines. L’année suivante, il a été élu à la présidence de l’Association des doyens des arts, des lettres et des sciences du Canada pour un mandat régulier d’une année.
Fernand s’est démarqué par son humanisme et son dévouement pour les questions sociales et le développement des arts et de la culture. En 1997, il a reçu un certificat d’excellence du Conseil des arts du Nouveau-Brunswick pour son engagement dans la promotion des arts et des lettres. Récipiendaire de l’Ordre du Canada en 2003, la contribution de Fernand auprès d’organismes comme Amnistie internationale et l’Association canadienne pour la santé mentale témoigne de ses valeurs profondes.
Le 12 juin 2022, une plaque lui est remise en hommage de son importante contribution à l’œuvre du père Lefebvre et du père Clément Cormier et de l’Université de Moncton.
Il n’y aura pas de visites au salon funéraire. Les funérailles seront célébrées le samedi 26 avril à 10h en l’église Notre-Dame-de-la-Paix, 87, avenue Murphy, Moncton. Les funérailles seront enregistrées et la vidéo sera disponible sur sa nécrologie en fin de journée. En mémoire de Fernand, un don au Fonds de bourses universitaires Fernand, Ghislaine et Jean-Pierre Arsenault (tél.: 506 858-4130 ou 1 888 362-1144) ou à une œuvre de bienfaisance au choix du donneur serait apprécié. La direction des funérailles a été confiée au Centre funéraire et de crémation Frenette de Moncton (506 858-1900).
Les messages de condoléances peuvent être envoyés au www.salonfrenette.com.