C’est avec profonde tristesse que nous vous annonçons le décès de l’écrivain et romancier acadien Louis Haché. Il est décédé à l’âge de 95 ans, le 22 avril 2020, à l’Hôpital Dr-Georges-L.-Dumont, à Moncton, N.-B., où il a été soigné par son peuple acadien. Louis était le fils de Joseph Haché et de Léontine Losier, né le 3 mai 1924 à Saint-Isidore, N.-B.
Il était l’époux d’Irène Barthe et le père de Jean-Pierre, Lise, François (Gigie Abarico) et Raymond (Lyen Jones). Il manquera à ses petits-enfants, Guerric, Anaïs, Josée, Céline, Nino et Sterre. Outre son épouse et ses enfants, il laisse pour pleurer sa perte, ses amis, ses neveux et ses nièces, et ses frères et soeurs: Roger (Germaine Haché), Yolande (Edmond St-Laurent), Berthile (Romain Losier), rév. Frère Cyprien SC, Jean-Luc (Alvine Drysdale), Achille (Jeanne Dumais), et Camilla (Vittorio Bortolussi). Son fils, Jean-Pierre et ses frères: Roméo, Isidore et Ludovic l’ont précédé dans la tombe.
Louis fut le premier de sa famille à terminer des études universitaires de niveau supérieur. Il a commencé son cours classique au Collège Sacré-Cœur de Bathurst et l’a terminé au Collège Saint-Joseph de Memramcook, où il a obtenu un baccalauréat ès arts en 1949. Ensuite, il a obtenu un baccalauréat en éducation en 1951 au Collège Saint-Joseph. Il a complété ses études avec une maîtrise en études françaises de l’Université Laval en 1959. Sa passion pour la langue française l’a suivi tout le long de sa carrière. Il l’a débuté comme instituteur en 1948 à l’école de Tilley Road, puis dans diverses écoles de la province, dont à l’île Miscou. En 1959, Louis a accepté un poste comme professeur de français à l’École normale de Fredericton. Il a déménagé à Moncton en 1968 pour poursuivre sa carrière de professeur à l’École normale de Moncton, où il a rencontré Irène. Il épousa cette enseignante de français en 1971 et ils ont passé le restant de leurs vies ensemble. Louis est ensuite devenu traducteur-réviseur en 1973 au Bureau de traduction du Nouveau-Brunswick à Fredericton. Il a pris sa retraite en 1984. Cette même année, Irène accepta un poste en Allemagne comme directrice du programme d’immersion française du ministère de la Défense du Canada, où ils y ont déménagé ensemble et ont découvert les merveilles d’Europe jusqu’en 1987. Lorsque Irène a pris sa retraite en 1991 à Fredericton, ils se sont installés à Moncton. Bien qu’il ait déjà participé à la rédaction de livres historiques destinés aux écoliers, son talent d’écrivain s’est dévoilé en 1974 avec la publication de Charmante Miscou. Louis a écrit une douzaine de livres mettant en scène l’histoire de la Péninsule acadienne, notamment la première trilogie acadienne comprenant La Tracadienne, Le desservant de Charnissey et La maîtresse d’école. Il a été honoré à plusieurs reprises pour ses œuvres littéraires, le prix France-Acadie en 1979 pour son roman Adieu, P’tit Chipagan, le prix l’Acadie entre les lignes de Radio-Canada en 2001 pour Le desservant de Charnissey, le prestigieux Prix Champlain pour La maîtresse d’école en 2004, et en 2008 la Plume d’Or. Louis a passé une retraite tranquille, ses grands plaisirs étant un bon déjeuner chez Hynes, ses gâteries préférées, ses visites avec ses petits-enfants et bien sûr, la lecture et l’écriture. Tout le long de sa vie, Louis a démontré une grande générosité et affection envers ses enfants, et il a partagé son amour du ski alpin avec eux. Ses écrits constituent son ultime contribution à l’histoire et l’âme de l’Acadie, sa patrie qu’il porta si près de son cœur. Les funérailles auront lieu à l’église de Saint-Isidore à une date ultérieure, qui sera annoncée dans un deuxième temps. Les arrangements ont été confiés aux soins professionnels de la Maison funéraire Chartersville, 363 rue Amirault, Dieppe (857-1901, www.chartersville.com).